0. Prologue

Les coursives du Maximus Fortes sont désespérément désolantes. Froides; couvertes de traînées d'huile, d'eau saumâtre et d'autres traces moins ragoûtantes encore; éclairées d'une lumière jaunâtre maladive, quand l'éclairage fonctionne...

Et pourtant, vous êtes bien heureux de vous trouver à bord de ce navire chartiste. Non seulement il vous emmène à Scintilla, destination lourde de sens pour chacun de vous, mais en plus, il le fait vite!

Vite selon les standards des vaisseaux chartistes, bien entendu! Vous venez de faire un dernier arrêt à l'astro-port de Valon Urr, monde-chapelle à la limite du Quadrant Golgenna, non loin des frontières des Marches de Markayn et de celles de la Périphérie. Maintenant que les hordes de pèlerins ont fini d'embarquer et de débarquer et que le navire a repris sa route, il lui faudra moins d'un mois pour atteindre l'élégante Scintilla, la capitale du secteur Calixis, votre secteur!

Cependant, alors que vous parcourez pour le moment ces coursives en direction du pont des officiers, une légère angoisse se manifeste en vous.

Pourquoi vous convoque-t-on? Vous êtes de simples passagers, en ordre de titre de transport. Vous n'avez quitté vos cabines personnelles que pour les temps des repas à la cantine publique, où vous n'avez liée aucune relation particulière. Bref, vous êtes anonymes dans une foule d'anonyme. Pourquoi cette convocation, alors que l'équipage ne semble avoir que faire de ses passagers?

Arrivés sur le bon pont et après avoir repéré le bon chemin, vous voici enfin dans une pièce assez spacieuse et bien mieux entretenue que tout ce que vous avez pu voir jusqu'à présent dans ce navire. Il y a même des tapis au sol et des tapisseries aux murs. L'ameublement est un mélange de machineries et de meubles de salon en bois. Une grande table percée d'un trou circulaire en son milieu prends la majorité de l'espace central.

Un groupe d'officiers discute entre eux à une extrémité de cette table, sans faire attention aux arrivées dans la pièce.

A l'entrée, un serviteur en livrée vous accueille les uns après les autres et vous invite à patienter, debout, près de l'autre extrémité, proche de la porte.

Petit à petit, vous arrivez tous les cinq, les uns après les autres. En dehors de deux gaillards plutôt bien bâtis qui arrivent ensemble et semblent se connaître, vous vous découvrez tous pour la première fois.

Je vous laisse donc quelque temps (à priori le w.e. ) pour jouer vos premières interactions (s'il y en a! ), les autres personnages de la pièce étant pour le moment dans leurs propres discussions.

Moishé arrive sur le pont des officiers et ses yeux cybernétiques font rapidement le tour de la pièce. Avisant une progena sororitas il soulève son chapeau et lui adresse un salut respectueux. Près d'elle se trouve un homme dont il a quelque mal à deviner le métier qui se range de côté pour laisser entrer deux gardes impériaux bien costauds. Tous les cinq sont invités à patienter pendant que les officiers discutent à l'autre bout de la pièce et s'échangent quelques regards curieux.

S'adossant à la paroi avec un soupir, Moishé sort un paquet de cartes de sa poche et effectue rapidement quelques manipulations avant de le ranger sur un second soupir...

Je regarde les hommes présents, son regard s'arrête sur l'homme aux yeux cybernétiques, je réponds à son salut avant une légère hésitation.

Bonjour Messieurs, Zaëlya, aucune idée du pourquoi nous sommes ici...mais je ne doute pas que nous ne tardions à le savoir.

Moishé braque ses larges yeux métalliques sur Yliek Jarr et le fixe un moment avant de répondre.

Pas joueur, non. Ces cartes sont mon outil de travail, Mr Jarr...la hum cartomancie en quelque sorte...

Sur ce, il repousse légèrement son chapeau en arrière et un sourire hideux fend son visage ingrat.

Madame , je me tourne vers vous et vous salue d'un geste de la tête , Yliek Jarr je voyage pour affaire vers Scintilla , avez vous quelques informations sur nôtre présence en ses lieux?

Zaëlya, rend son salut à Yliek, Je me rends également sur Scintilla, mais comme je l'ai dit, je ne sais pas pourquoi, nous y sommes convoqués, mais je pense que nous n'allons pas tarder à le savoir.

Melvin Custer toise chacune des personnes dans la pièce d'un regard fixe de reptile...

Un imperceptible hochement de tête vers chacun et ensuite, Melvin se reporte à l'examen de la salle et se dit : "bien, où sont les issues en cas de pépin ?"

Mimi a écrit:Melvin se reporte à l'examen de la salle et se dit : "bien, où sont les issues en cas de pépin ?"

3 issues visibles :

• La porte métallique hermétique (typique des portes de coursive) par laquelle vous êtes entrés (et refermée derrière vous par le larbin en livrée);
  
• Un autre porte métallique hermétique, mais plus large et décorée de haut-relief de bronze, qui lui fait face, de l'autre côté de la salle
  
• Sur le côté droit de la pièce, dans le dernier tiers par rapport à vous, un plan incliné part du sol jusqu'à mi-hauteur du plafond et aboutit à une étrange porte, probablement en plastacier, et elle aussi décorée richement... mais de taille ridiculement petite. Tout au plus la taille d'un jeune adolescent.
  

Vous avez à peine eu l'occasion d'échanger ces quelques phrases que le son aigrelet d'un clochette se fait entendre dans la pièce, venant des comm-vox intégrés dans les parois.

Comme un seul homme, la petite dizaine d'officiers (de toutes âges et morphologies) se lèvent de leurs chaises et viennent faire une double-haie au bas de la rampe. Ils se mettent sur leurs deux genoux, puis inclinent le buste, en gardant les jambes bien verticales.

Le larbin, sans vous regarder directement, indique avec un certain empressement le sol à vos pieds...

je m'adresse au larbin , quoi même les invités doivent se mettre à genoux !

Je m'incline comme la dizaine d'officier vient de le faire.

Je tente de faire de même dans un grand craquement d'articulations et en tenant mon chapeau de la main droite sur la poitrine.

Un maître particulièrement retors pourrait me demander un jet pour voir si je ne m'écrase pas sur le nez, mais heureusement nous n'en sommes pas là

Didier a écrit:je m'adresse au larbin , quoi même les invités doivent se mettre à genoux !

Toujours sans poser son regard directement sur toi, il se tourne clairement en ta direction et refait, avec encore un peu plus d'insistance, le même geste.

Lyli a écrit:Je m'incline comme la dizaine d'officier vient de le faire.

Sur les genoux aussi, donc, c'est bien ça?

Nico a écrit:Un maître particulièrement retors pourrait me demander un jet pour voir si je ne m'écrase pas sur le nez, mais heureusement nous n'en sommes pas là

Pas encore, en effet... Et faites en sorte que cela n'arrive pas trop vite...

J'obtempère et me mets à genoux.

Je m'incline avec souplesse

et je me mets à genoux

Une fois que vous êtes tous à genoux et inclinés en avant, le serviteur fait de même.

Quelques instant plus tard, une musique aérienne se déverse dans la pièce. Les verrous de la petite porte au sommet du plan incliné s'ouvrent dans un chuintement de dépressurisation et le panneau de plastacier ouvragé glisse lentement sur le côté.

Apparaît alors un tout petit homme. Plutôt mince, sa taille ne dépasse pas le mètre vingt. Son visage anguleux et dur, marqué par les rides, est sans conteste celui d'un homme mûr. Mais le corps a tout de la morphologie enfantine... Son élégant uniforme est rehaussé d'une très longue cape, portée par une ribambelle de jeunes enfants (probablement moins de dix ans), qui semblent veiller avec grande attention que ce long ruban de tissu ne touche à aucun moment le sol.

Descendant le plan incliné avec élégance, l'étrange capitaine du Maximus Fortes - puisqu'il n'y a aucun doute dans votre esprit qu'il s'agisse de lui - s'installe ensuite en bout de table. A peine assis, son siège s'élève en douceur, pour finalement surplomber entièrement le plan de bois précieux.

Ce n'est qu'à ce moment qu'il s'adresse alors à ses officiers... d'une voix puissante et claire, semblant plus issue de la poitrine d'un colosse que de cet homme-enfant! "Officiers, prenez place!"

La musique cesse, les hommes se lèvent... et le serviteur, lui aussi debout, vous fait signe de vous relever également. Vous constatez que la hauteur de son siège permet au Capitaine de continuer à vous surplomber, même une fois debout.

"Chers passagers, - toujours cette voix surréaliste - veuillez transmettre vos documents d'embarquement à La Livrée du Ciel, que nous puissions ensuite commencer cette réunion."

Le serviteur tend les mains vers vous...

Je prends mes documents et les tends au serviteur en me demandant ce que peut bien être cette 'Livrée du Ciel'.

Nico a écrit:Je prends mes documents et les tends au serviteur en me demandant ce que peut bien être cette 'Livrée du Ciel'.

Idem

Je tends mes documents

Je fais pareil.

Le larbin prend chacun de vos documents, les parcourent attentivement puis vous les rends en faisant un signe de tête : Tout concordre, Seigneur Capitaine, dit-il d'une voix fluette.

"Fort bien! Alors, Messieurs, prenez place!" Il se tourne alors vers la Sororitas : "C'est un honneur d'avoir une Soeur de Bataille à mon bord, Soeur Zaëlya. C'est tellement rare de rencontrer d'aussi pieuses personnes. J'espère que nous aurons l'honneur d'une prière à notre Saint Empereur à l'issue de cet entrevue... Mais venons en d'abord au sujet de votre présence ici."

Il pianote sur son accoudoir et son siège se penche vers l'avant. Quelques autres pianotages et la lumière de la pièce s'assombrit. Une sphère de lumière apparaît dans le cercle au milieu de la table.

La voix de tenor du Capitaine retentit à nouveau, toujours aussi puissante. "Vous le savez probablement, Valon Urr était notre dernière escale avant Scintilla. Mais cette fois-ci, il n'en ira pas de même." Murmures du côté des officiers, bruit de chaises sur le tapis. "Silence! Nous avons reçu ce message ce matin... et comme vous le verrez, il n'y a pas de question à se poser!"

Des réactions de votre côté? Sinon, je continue demain...